le 03-01-2014
Si nous devions tirer un bilan de l’année 2013, la RT2012 tiendrait le haut du pavé.
En effet, elle aura su enflammer bon nombre de conversations de bureaux,
de chantiers et même au delà, puisque le Conseil d'Etat a été sollicité afin d'annuler
l'arrêté initial qui s'est vu remplacer par un autre complètement identique...
Certains auraient-ils peur du changement ? … Si tel est le cas, le cap de 2020 sera difficile
à franchir. Nous verrons bien.
Force est de constater que la construction de bâtiments neufs a une vision à moyen
terme qui se structure. On ne peut pas en dire autant pour les bâtiments existants qui sont,
je le rappelle, le véritable enjeu de la réduction des consommations énergétiques du secteur
du bâtiment. On parle des ±30 millions de logements anciens représentant des gisements
d’économies d’énergie colossaux et une activité économique associée importante.
Une fois cela posé, que fait-on ? Ce n’est pas une mince affaire.
On peut toujours attendre et espérer que nos politiques trouvent une solution miracle
mais le blocage est financier. Tous le monde est pour plus de confort et moins de
consommation, mais pour cela il faut mettre la main au portefeuille. Les solutions qui seront
proposées ne rencontreront l’engouement du grand public que si des outils financiers sont
développés en parallèle.
Il y a bien ce nouveau service qui a été mis en place courant septembre : « le guichet
unique ». Conçu pour simplifier les démarches de rénovation des habitations, il est présenté
par beaucoup comme une solution majeure. Alors bon, s’entourer d’un outil qui permet à
n’importe quel quidam de s’y retrouver dans la jungle des aides financières n’est pas inutile,
mais il me semble dangereux de ne s’en tenir qu'à cela.
Pour ma part, je pense malheureusement que les rénovations massives débuteront quand
les énergies commenceront à manquer et que les prix s’envoleront. J’espère me tromper et
entendre dans 10 ans que nous venons de franchir la barre des 10 millions de bâtiments
rénovés en basse consommation. D’ici là, faites passer le message …
Jérémie Muzellier,
Directeur Technique Arch.Eco.E
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