
Dynamiques :
Les simulations thermiques dynamiques (STD) sont des études qui sortent du
cadre réglementaire décrit ci-après et permettent d’estimer de manière très
fine les consommations réelles d’un bâtiment. Pour cela les valeurs de référence
se substituent à des valeurs que l’on renseigne et que l’on peut modifier. Cela
permet de décrire l’usage réel du bâtiment sur le plan des températures, du
comportement des utilisateurs, …
Ce genre d’étude est primordial pour optimiser les bâtiments très basse
consommation.
La STD est un outil d’analyse dynamique qui permet d’évaluer en détail les besoins
énergétiques et le confort thermique d’un bâtiment au fil des saisons.
La STD simule au pas de temps horaire le métabolisme du bâtiment en fonction
de la météo, de l’occupation des locaux… Les résultats sont présentés sous forme
de graphe et indiquent les températures, les besoins de chauffage et de
climatisation, les apports solaires etc, tout ça heure par heure dans les
différentes zones définies du bâtiment.
Pour obtenir de tels résultats, la STD prend en compte l’inertie thermique du
bâtiment, les ponts thermiques, le comportement des usagers et la stratégie de
régulation.
Grâce à la STD on peut donc identifier et quantifier l’impact des différentes
pertes énergétiques (ponts thermiques, infiltrations, ventilation…) afin de valider
les concepts et solutions techniques retenus.
Réglementaires :
L'étude thermique réglementaire dite « étude RT » doit être réalisée pour tout
projet de construction ou de rénovation de bâtiment. Elle s’adapte à l’usage du
bâtiment selon un cadre réglementaire défini.
Ce cadre réglementaire impose de répondre à des valeurs de référence.
A ce jour, il existe 2 familles distinctes, la RT2012 qui s’applique aux bâtiments
neufs et le RT existant pour la rénovation des bâtiments.
La RT2012 impose à toutes les nouvelles constructions trois exigences
principales :
- une bonne conception bioclimatique validée par le coefficient Bbio du
bâtiment
- une consommation en énergie primaire (Cep) inférieure à 50 kWhep/m²/an
en moyenne
- un confort d’été satisfaisant pour l’utilisateur final, évalué par le calcul de la
température intérieure conventionnelle (Tic).
Et des exigences de moyens :
- Recours aux énergies renouvelables, toute nouvelle maison individuelle doit
comporter au moins un des systèmes d’équipement suivants : chauffe-eau solaire,
panneaux solaires photovoltaïques, ballon thermodynamique, pompe à chaleur,
chaudière ou poêle à bois, chaudière (gaz ou fioul) à micro-cogénération ou
réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables.
- Limitation des infiltrations d’air : chaque nouvelle maison individuelle doit
être soumise à un test d’étanchéité à l’air en fin de chantier. Ce test final doit
indiquer un niveau de perméabilité à l’air inférieur à 0,6 m3/h.m².
- Liste exhaustive des autres obligations :
-
- surface de baies (prise au tableau) ≥ 1/6ème de la surface habitable du
projet
-
- traitement obligatoire des ponts thermiques, notamment au niveau des
planchers intermédiaires
-
- installation de protections solaires sur les baies des locaux destinés au
sommeil
-
- ouverture des baies d’un même local sur au moins% de leur surface
totale
-
- isolation minimale (U < 0,36 W/m². K) des parois donnant sur des locaux
à occupation discontinue (entre un logement et un commerce par exemple)
-
- système de comptage par énergie et par usage, affichage de
l’information en volume habitable
-
- régulation du chauffage ou de la climatisation par pièce (excepté pour
les planchers chauffants et les poêles ou inserts)
éclairage dans les garages assuré par des systèmes d’extinction
automatique
-
- pompes du chauffage et du refroidissement munies de dispositifs
permettant leur arrêt.
La RT existante s’applique aux bâtiments résidentiels et tertiaires existants, à
l'occasion de travaux de rénovation prévus par le maître d'ouvrage. Elle se
décline en 2 catégories :
- la « RT existante globale »
Pour les rénovations très lourdes de bâtiments de plus de 1000 m², achevés
après 1948, la réglementation définit un objectif de performance globale pour le
bâtiment rénové.
- la « RT existante par élément »
Pour tous les autres cas de rénovation, la réglementation définit une
performance minimale pour l'élément remplacé ou installé.

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